mardi 26 février 2013

26 février 2013, Charlotte Amalie, St.-Thomas, USVI


Nous avons quitté Crown Bay Marina, nos réparations étant terminées, pour aller se placer sur un mooring dans la baie de St.-Thomas Harbor juste en face de la ville Charlotte Amalie.
C'est notre premier moment de relaxation depuis notre arrivée à St.-Thomas.
Un email reçu en fin de journée nous rend très heureux, La Jeannoise sera à St.-Thomas demain. Nous avons très hâte de les revoir.
Comme prévu, en fin d'avant midi, nous apercevons, à l'entrée de la baie, le voilier  La Jeannoise, Carole y va d'une petite dance sur le nez du voilier en nous apercevant.

À l'arrière, Aloha Spirit suit, un autre voilier que nous avons connu en cours de route, famille de Ste-Julie avec deux jeunes enfants partie à la conquête du monde, entre également dans la baie, les voiliers Panache et Vomo.
Nous nous empressons d'aller souhaiter la bienvenue à nos amis de La Jeannoise, étreintes et embrassades sont au rendez-vous.
Nous passons le reste de la journée avec eux à marcher dans la ville en se racontant tout ce que l'on a manqué de part et d'autre, et on termine cette belle journée au restaurant Benny's Iguana Shushi Bar.


St-Thomas Harbor, Charlotte Amalie

Blackbeard's Castle





dimanche 24 février 2013

19 février 2013, St.-Thomas, USVI

Nous avons entrepris le 15 février dernier la traversée des îles turquoise à Tortola aux BVI (British Virgin Island) ce qui devait nous prendre 3 jours et 2 nuits de navigation, nous pris en réalité 4 nuits et 3 jours!
Pour cette traversée nous avions un équipier à bord, Mathieu Bourgeois, Acadien de naissance. Mathieu est le fils de nos amis du voilier Oasis, le voilier qui a effectué la traversée des Bahamas aux îles Turquoises avec nous. Comme ses parents demeuraient aux îles Turquoises pour un certain temps, il a accepté l'invitation de nous aider pour notre traversée aux BVI (British Virgin Island).
Le tout débutât vendredi en fin de journée, un bon vent, nous naviguions pleine voile à une vitesse d'environ 11 nœuds, cela présageait bien, nous pouvions même prendre moins de temps que prévu.
La première nuit fut plus mouvementée que les prévisions mais nous avons réussi à conserver une bonne vitesse. La journée du samedi se déroula de même. Les prévisions nous annonçaient des vents faibles qui devait tourner au nord ce qui nous aurait favorisé, mais la météo étant ce qu'elle est, le vent ne tourna pas et resta passablement fort, soit environ 18 à 20 nœuds. Dans la nuit de samedi à dimanche, les vagues se sont levées pour atteindre 8 à 10 pieds, accompagnées par une houle, situation très inconfortable, mais nous étions dans les temps, nous le devancerions même.
Dimanche matin, la catastrophe! Une vague immense accompagnée par une rafale de vent nous frappa de plein fouet, le mat effectua un mouvement d'avant à l'arrière et un retour vers l'avant, ce mouvement s'appelle un "whiplash", la poulie qui tient la GV (grand-voile) se cassa en deux ce qui a eu comme effet de descendre la GV directement dans la bôme, l'attache qui retient l'arrière de la GV s'arracha, un des deux anneaux de l'écoute arrière de la GV se brisa également, c'est pas fini! Les boulons du support avant qui retient l'enrouleur du génois (voile avant), se sont tous coupés net. Nous voilà plus de voile!
Mathieu et moi sécurisons le support avant avec du cordage. Nous avons navigué toute la journée à moteur, une chance que nous nous avions acheté 4 contenants supplémentaires de 5 gallons d'essence.
À cette vitesse, compte tenu des vents et vagues, nous réalisons rapidement que nous allions manquer d'essence avant l'arrivée. Dans un premier temps, nous changeons notre destination pour Josh Van Dike, île plus proche que Tortola, dans un deuxième temps, nous devons voiler, notre vitesse est trop lente. La GV est définitivement hors d'usage il nous reste le génois, nous réussissons à solidifier le support avant et montons le génois, ça marche!
Nous naviguons toute la nuit ainsi, voile et moteur, remarquez que le mot moteur est au singulier, hey oui! nous avons utilisé qu'un seul moteur pour économiser de l'essence. Lundi matin, nous réévaluons notre situation, compte tenu de l'essence restante et de la distance à parcourir, nous ne pourrons rejoindre JVD, nous choisissons un autre île, soit St.-Thomas aux US Virgin Islands.
Il faut vous dire aussi, que nous avons de l'aide de l'extérieur, René et Francine Allard, les anciens propriétaires et constructeurs de la Jolie Julie, nous suivent via satellites, ils ont notre position aux dix minutes. René nous envoie régulièrement les conditions de la météo et des vagues en avant de nous. La journée de lundi est plus fatigante que les dernières, le manque de sommeil commence à se faire sentir mais le moral est très bon.
La nuit suivante, personne dort. On surveille notre seule voile et surtout notre consommation d'essence. Au petit matin, on aperçoit, finalement, St-Thomas. Le vent ayant beaucoup ralentit aux abords des îles, nous mettons nos dernières réserves d'essence (5 gallons) dans les réservoirs, roulons le génois et naviguons à deux moteurs en direction de notre marina d'accueil Crown Bay Marina.
A 08:30 nous accostions, nous l'avions fait, 585nm, 90 heures de navigation.
Nous sommes toujours à la marina, finalisant les dernières réparations et prévoyons partir dimanche pour explorer quelques îles aux alentours.
Bonne nouvelle, La Jeannoise n'est qu'à environ 25nm derrière nous, des retrouvailles sont dans l'air!

Merci René et Francine pour votre support soutenu durant cette traversée ainsi qu'a notre équipier Mathieu pour son sens de l'humour dans des situations pas toujours évidentes.




samedi 9 février 2013

9 février 2013, Turks & Caicos

Plus d'une semaine que nous n'avons écrit, internet déficitaire et nous étions en déplacement.
Depuis notre départ de Emerald Bay nous nous sommes rendus à Georgetown, au mouillage en face de Monument Island. Nous y avons fait la rencontre de l'équipage du voilier "la Toison d'Or". Eux même qui ont fait le tournage d'une publicité pour promouvoir les Bahamas, publicité présentée à la mi-temps du Super-Bowl.
Nous ne savions pas combien de temps nous resterions à Georgetown, vu que nous ne voulions pas entreprendre la traversée vers les îles Turquoises seuls ayant perdus nos amis de La Jeannoise pendant notre séjour au Quebec.
Comme les mouillages de Georgetown comptent facilement 300 bateaux, nous savions que tôt ou tard nous rencontrerions un équipage qui effectuerait la traversée vers les îles Turquoises.
En attendant, nous avons ravitaillé le bateau en épicerie et fait quelques visites à la plage de Volley Ball Beach, lieu de rencontre de l'après-midi pour y jouer, deviner... au volley ball et s'adonner aux relations publique au bar Chat'n Chill.
Dans nos vérifications en vue de la traversée, nous nous sommes aperçus que notre GPS ne comportait pas les routes vers le Sud des Bahamas jusqu'au BVI!
Donc, nous nous sommes mis à la recherche de cartes papiers couvrant ce trajet.
Pour nous rendre à Georgetown, nous avons utilisé le Water Taxi, un bateau qui vient nous chercher directement sur votre bateau pour ensuite vous conduire à la ville.
Samedi matin, en route vers Georgetown, un capitaine d'un voilier conversait avec le "chauffeur" du taxi dans un anglais impeccable mais avec un accent à trancher au couteau, l'accent de Zachary Richard, l'accent Acadien. Après sa conversation, nous avons sympathisé, en français, et échangé nos itinéraires. Bingo! Il se rend aux Turks.
Cette journée a été fructueuse, nous avons trouvé une carte couvrant les îles Turquoises (Turks), un restaurant avec de l'Internet avec lequel nous avons pu converser avec nos amis de la Jeannoise, qui eux étaient déjà rendus en République Dominicaine et finalement un "Body Boat" pour notre traversée.
Pendant un 5@7, (hey oui! encore un) nous planifions notre départ pour mardi matin, le 5 février, au levée du soleil, soit 06h15. Première étape, Rum Cay, petite île au Sud des Bahamas. Traversée qui s'avéra un peu inconfortable, vent dans le nez, vagues dans le nez aussi. Finalement, nous y sommes arrivés vers 17:00.
Des amis, l'équipage du voilier "Virage" nous ont conseillé d'entrer à une petite marina ou les proprios, problèmes avec l'administration Bahamienne, ont fermé la marina mais sans la fermer complètement, je m'explique, ils ne chargent rien pour y rester, mais en échange acceptent les donations et/ou vous leur achetzr du pain, fait maison, ou une sculpture fait dans le corail et ils y trouvent leur compte.
À cette marina, nous rejoignons deux autres bateaux ayant le même trajet, les voiliers "Katrian" et "Mama Cal", tous les deux de l'Ontario. Le lendemain matin, à marée montante, nous quittons Rum Cay pour un trajet qui nous prendra 32 heures. Seul pépin fut un squall vers 3:30 du matin, un squall est une mini tempête qui tourbillonne dans tous les sens avec des pointes de vent allant 25 à 40 kn.
Moment très désagréable, surtout que cela arriva au début de ma période de repos. Pendant que l'on navigue sur une grande période sans arrêt, MC et moi faisons des quarts de 2 heures. Mais comme il n'y a pas que du mauvais en navigation, la dernière partie du trajet s'effectua à voile avec de très bons vents dans la bonne direction, et là, la Jolie Julie était contente!
Nous sommes arrivés vers 15h30 à la marina Turtle Cove à Provo aux Turks and Caicos.
Pour accéder cette marina on a eu recours à un bateau escorte pour nous guider à travers la barrière naturelle de corail. Une fois amarré au quai nous devons rester sur le bateau le temps de se faire dédouaner. Pendant ce temps, nous avons reçu un appel radio du voilier "Misty", équipage rencontré à Fort Lauderdale en Floride. Il sont de l'autre coté de l'île au mouillage dans Sapodillla Bay.
C'est "Katrian" qui les a mis au courant, à leur arrivée, qu'ils avaient naviguer en notre compagnie. Jean-Francois et Stéphanie vont entreprendre la traversée vers Puerto Rico bientôt ce qui est exactement notre prochaine destination. Nous ne pourrons faire cette traversée avec nos nouveaux amis Acadiens du voilier "Oasis" puisqu'ils vont rester environ deux mois aux iles Turquoises, encore une déchirante séparation en perspective, c'est ça la vie de bateau.
Environ 2 heures après notre arrivée, un officier de l'immigration des Turks monte à bord et complète avec nous les documents officiels, estampe nos passeports et collecte 50,00$ US.
Après les formalités complétées, il nous souhaite la bienvenue aux Turks & Caicos. Pendant qu'il était sur le bateau la rosée tomba et ce gentil monsieur en voulant quitter la Jolie Julie perd pieds et se retrouve à l'eau ainsi que sa précieuse mallette.
Comble de l'éironie, il ne savait pas nager! Je lui ai tendu la main jusqu'à qu'il soit accroché au quai pendant que Marie-Claire récupérait sa mallette. Malheureusement, pas de vidéo.
Ce soir là, souper au restaurant Baci, près de la marina, et ensuite un dodo bien mérité.
Le lendemain matin, avec l'équipage de "Oasis", avons loué une mini van et partis à la découverte de l'île. Nous en profitons pour remplir une bonbonne de propane et aussi un peu d'épicerie au IGA et oui! Ils ont un IGA.
Aujourd'hui, nous devions nous déplacer vers Sapodilla Bay rejoindre "Misty" mais avons décidé de rester à la marina quelques jours supplémentaires avec nos amis Acadiens.
La prochaine fenêtre météo ne sera pas avant jeudi prochain, et comme disait un de mes amis, "il y a sûrement quelque chose de pire dans la vie que de rester pogné aux îles turquoises une semaine" .
Êtes vous essoufflés de me lire... Moi je suis essoufflé d'écrire.
À bientôt... Photos à venir...